Il y a juste un an que les deux organisateurs avaient affronté la neige et la glace pour rallier la Dossenhütte , du pur degré rando 5 ! Rendus prudents par le manque de soleil à cette date , nous nous retrouvons à Meiringen vers 10h30 seulement, pour rallier en car postal Rosenlaui. Si « Phoebus « est encore masqué par les Engelhörner, le temps est superbe sous cette « pseudo-face nord. « . Nous longeons le pied de l’imposant Gstellihorn , après avoir traversé les spectaculaires Rosenlauischluchten en passant. Le soleil tape dur maintenant, et une petite faim se manifeste. Pique-nique . Felix profite de la pause pour s’offrir en tenue d’Adam une douche...revigorante...sous la cascade sortant directement du glacier … Brr… La montée devient assez exposée . C’est cependant beaucoup plus facile qu’en 2018, car le terrain est bien sec , et de plus sécurisé aux endroits délicats ( chaines ). On contourne le Dossenbiwak.
Arrivée contrastée à la cabane vers 16h : il y a foule! ( nous étions 3 l’an passé ! ).
La gardienne est débordée, et nous serons invités au souper à aller l’un après l’autre remplir nos assiettes à la cuisine… Nous dormirons dans l’annexe, en fait l’ancienne cabane. Le crépuscule nous gratifie sur notre nid d’aigle d’un superbe coucher de soleil, suivi d’un lever de pleine lune :
magique !
Déjeuner aux aurores, puis nous attaquons le Dossengrat, encordés. Peu de difficultés jusqu’au Dossensattel . Curieusement, nous sommes seuls sur cette arête. Deux trois passages de 3+ pour atteindre à 11h le sommet du Dossenhorn , le souffle un peu court (3138m ). Panorama exquis sur 360 degrés des sommets alentour : je vous épargne les noms en allemand tarabiscotés de ceux-ci...Descente sur le glacier de Rosenlaui, avec franchissement délicat de la rimaye. Felix dirige habilement la manœuvre. Puis longue traversée du glacier, remontée dans une neige ramollie et crevassée au sommet du Renfenhorn ( 3260m ). Cette espèce de chevauchéee en altitude est assez épuisante.
L’appareil photo de Felix lui crée des ennuis. Nous nous retrouvons archi-seuls car Aurélie, Gabriel et Olivier ont pris les devants dans la descente sur le Gauligletscher. Nous retrouverons nos amis exactement à l’endroit où un bimoteur Dakota s’était crasché en 1930 : ils se sont aussi fourvoyés … ( mais sans mal heureusement ! ) Un 2ème petit bain classique pour Felix précède
l’ arrivée à la Gaulihütte ,vers 16 heures, fourbus. Cette équipée était vraiment coriace : les trois vétérans décident d’en rester là, pendant que nos deux jeunes , pressés par leurs obligations rejoignent encore ce soir Innertkirchen. Quelle Santé !
Tranquille rentrée le lendemain pour les retraités...Magnifique course, mais qui gagnerait à être effectuée à la descente...à ski ! On remet ça ?