Samedi Matin, une petite équipe de trois alpinistes se mettent en route
pour Grimmialp afin de faire une petite course qui dégourdi bien les
jambes d'un alpiniste des plaines.
Une fois arrivé, on découvre qu'on ne serra pas seuls au fond de cette
vallée. Une bande de motards trialistes organise une compétition.
Heureusement ils restent dans le bas de la vallée et on ne les entendra
pas de la journée.
Nous attaquons la marche d'approche d'un bon pas. Le vieux topo dit 1h30
pour arriver au pied de l'arête, et nous allons mettre plutôt 2h30...
Les anciens devaient être plus efficaces que nous !
La progression sur l'arête se passe bien sur un calcaire assez compact.
L'endroit étant peu fréquenté, le rocher offre une bonne accroche.
Quelques pas de 3+ avec de petits rappels de 20m pour passer les
sommets.
Proches du sommet nous nous faisons rattraper par le guide local qui a
renouvelé l'équipement l'année passée (2023). Il nous dépasse au
niveau de la dernière difficulté. Une fois au sommet du Spillgerte,
après 2h30 d'effort depuis le pied de l'arête, nous le remercions du
travail bien fait. Nous prenons quelques infos pour le retour; c'est
très simple, il suffit de suivre le fil !
Effectivement, la descente se passe plutôt bien jusqu'au dernier
rappel. Un relais peu visible que nous avons raté fait que le premier
à descendre se trouve en bout de corde à 4m du sol ! Après quelques
manipulations et une remontée sur corde, nous utilisons le relais
situé 5m plus bas, qui nous permet d'atteindre le sol sans devoir
désescalader.
"Jusqu'ici, tout va bien", dit le proverbe. Trouver un vague chemin
retour n'a pas été simple, entre le pierrier, les sentiers à vache et
les petites parois à éviter. La tête a dû chauffer pour trouver la
bonne direction. Nous prenons quand même le temps de cueillir de
magnifiques champignons, la preuve que pas grand monde ne passe par ici
!
Nous arrivons avec l'orage, la tente du stand du trial étant bienvenue
pour nous abriter durant une forte averse.
Belle course très peu fréquentée mais pas si courte. La longueur et
la difficulté à trouver l'itinéraire de retour à ne pas
sous-estimer.
Merci à Alain pour l'organisation et à Irmi pour le soutient pendant
mon retour fastidieux.
Cyril
