En ce samedi 7 août, la voie de la canicule porte très mal son nom. En effet, quand j’ai proposé cette course au programme, j’ai longuement hésité sur cette date qui me paraissait bien avancée en été et j’avais la crainte de souffrir de la chaleur. Mais l’histoire aura été bien différente en raison d’un été très particulier et d'une météo maussade. Malgré des orages annoncés dès le début de l’après-midi, nous décidons de maintenir la course et pour assurer nos arrières nous partirons à l’aube (tout en sachant qu’il existe plusieurs échappatoires sur cette arête). Ainsi, le rendez-vous est donné pour un départ à 6h30 des zones de bivouac afin d’attaquer la marche d’approche et commencer l’ascension vers 8h.
Lors de notre marche d’approche, nos regards se sont tournés vers la voie pour en prendre connaissance, mais surtout sur nos radars météo afin d’envisager au mieux un repli rapide si ça dégénère dans le ciel !
Rentrons dans le vif du sujet, le mot d’ordre du jour c’est la progression au maximum en corde tendue et les quelques pas plus « difficiles » seront eux assurés pour les moins à l’aise des cordées.
Les premières longueurs sont sans grandes difficultés, le rocher est moyen et l’ascension se déroule rapidement sans encombre. La suite est plus sympathique avec quelques passages plus engagés, mais sans jamais de grandes difficultés ni une trop grande exposition. Il est utile de rappeler que cette arête est (sur)équipée... D’ailleurs, nous nous sommes même demandés pourquoi les ouvreurs ont « spité » à ce point cette arête.
Quoi qu’il en soit, nous avançons bon train pour atteindre le sommet quelques 3h plus tard, à l'arrivée, nous nous accordons une petite une pause et nous voilà lancés dans une longue descente jusqu’à notre auto. Le ciel se fait de plus en plus menaçant et ce n’est qu’à notre arrivée qu’un orage éclate accompagné d’une pluie torrentielle ! Ouf, nous voilà juste passés entre les gouttes.
Christophe Gherardi
Participants : Claude von Büren, Christophe Houriet, Colin Pelletier, Lorena Bulgheroni, Morgane Grandjean et Christophe Gherardi.