Deux semaines après le cours 1 à la cabane de la Pannossière, nous partons dans le même bus dans le Val d’Anniviers en vue de joindre la cabane des Mountets. Nous retrouvons Stéphanie (l’organisatrice hors pair, bravo), Solange, Alain et Patrick qui ont participé au cours 1 et Irmi, Cécilia, Cynthia, Alain et Pascal qui viennent en renfort, sans oublier Yannick et Grégoire, nos deux guides.
L’itinéraire jusqu’à la cabane est assez exigeant, surtout avec la chaleur ambiante, mais le bouquetin rencontré lors du pique-nique et la vue des magnifiques paysages nous donnent le courage nécessaire pour atteindre le but de la journée. À l’arrivée, après la bière d’usage, quelques exercices de maniements de corde, de prise de relais et de rappel en attendant le souper. Nous faisons le choix du rocher plutôt que du glacier (malheureusement en mode fonte rapide) pour la course du lendemain : Yannick nous propose l’arête du Mammouth.
À 6h sonnante le dimanche matin, nous sommes au pied du pachyderme avec 4 cordées de 2 personnes et 1 cordée de 3 personnes. C’est magnifique, avec un niveau à portée de tous, même si c’est une première pour Cynthia et Patrick. Mais comme ceux-ci sont coachés par des premiers de cordées expérimentés, respectivement Stéphanie et Grégoire (un grand merci aux 2), nos débutants créent la surprise en grimpant allégrement l’arête, impressionnante pour eux, mais tellement belle de ce magnifique rocher d’exercice. Ils sont ravis de leur exploit et même un peu fiers ! Et c’est tant
mieux, car finalement c’est également le but des courses du CAS : donner goût à la montagne.
Nos guides veillent à ce que les exercices, consignes de sécurité et conseils donnés lors du cours 1 et la veille soient mis en pratique. Ainsi le rythme n’est pas trop rapide, mais c’est tellement magique que personne n’est vraiment pressé de finir l’escale. Vraiment personne ? Non, Alain doit rejoindre notre ami Félix à Saas-Fee pour une autre course. Ainsi, dès la mi-parcours, il caracole avec Grégoire jusqu’à la fin de l’arête afin de descendre au plus vite à Zinal.
La journée continue plus tranquillement pour les autres, en redescendant une halte « tarte aux fruits » s’impose à la cabane avant d’entamer également la descente sur le fond de la vallée. C’est long et il fait de plus en plus chaud. C’est en ordre dispersé que chacun rejoint le parking, plus ou moins épuisé par cette journée, dont chacun, expérimenté ou débutant, gardera le meilleur souvenir et avec la seule envie de recommencer.
Patrick Vaudroz