La fin de la saison hivernale est là. Avec Cyril Rupf nous nous décidons de la terminer en beauté sur la Jungfrau, le toit du triptyque bernois à 4'158 m.
La météo s’annonce clémente, nous partons donc en direction du Jungfraujoch à 3'463 m.
Le train au départ est complet, on apprendra même plus tard dans la journée, que deux trains ont été ajoutés pour ce dimanche matin !
Par chance, nous ne serons que 4 ou 5 cordées à aller en direction du sommet de la Jungfrau, la grande majorité des autres voyageurs iront en direction du Louwitor pour redescendre sur la Hollandiahütte.
Après avoir redescendu les 200 m pour atteindre le glacier, nous voilà partis pour quelques 800 m de dénivelé positif. Nous nous sommes dit « 800 m » facile ! Mais force est de constater que dans la zone des 3'000 m – 4'000 m le résultat est différent.
Premier portage de nos skis au tout début de l’arête SE. Manque de neige ou recul du glacier ? Il nous faudra assurer 4 pas d’escalade pour atteindre l’arrête neigeuse.
La suite est sans grande difficulté jusqu’à la rimaye du Rottalsattel. Nous décidons de déposer nos skis à cet endroit, la face ne nous semble pas évidente à skier ce jour.
La rimaye passe sans trop de difficulté et un joli pont de neige nous permet d’atteindre l’autre rive.
L'ascension est linéaire, crampons et piolet à la main on monte encore et encore sur cette face. L’altitude commence sérieusement à se faire sentir et les vieilles traces dans la neige dure ne nous facilitent pas la tâche, nous avons de la peine à trouver un rythme régulier d’ascension.
Nous voilà quasiment au sommet avec quelques pas de mixte, pour l’atteindre !
Au sommet, météo fabuleuse, pas de vent et du soleil, la pause repas est top, nous sommes assis sur des rochers chauds à 4'158 m et la vue est magnifique.
Nous ne pourrons pas rester non plus le temps d’une sieste, le dernier train du col est dans moins de 3h.
La descente sera rapide et efficace, sans grand plaisir pour le ski il faut le reconnaître, la neige est très travaillée, ça saute et ça secoue !
En définitive une jolie course d’alpinisme à la journée, qui sans être vraiment très difficile, demande un peu d’engagement et surtout le physique pour encaisser les gros changements rapides d’altitude.
Jungfraujoch - Sommet 3h45
Sommet retour Jungfraujoch 2h
Dénivelé cumulé +1000m
Christophe Gherardi