Quelques jours avant ce cours, Félix, organisateur de la journée, nous envoyait des infos afin d’être fin prêts, dont le matos à emporter : DVA, sonde, pelle et chaussures de marches ???
Et oui la neige n’étant pas au rendez-vous…nous devions faire sans !
Mais c’était sans compter avec Dame-Météo, celle du 3x3… ;-), qui en décida autrement. Donc, retournement de situation jour J-2 : Plus de chaussures de marche, mais des skis de rando !
Cette météo nous a permis de faire une balade de la Vue-des-Alpes jusqu’au Mont d’Amin chaussés pour la plupart d’entre nous de nos skis. La neige étant fraîchement tombée, il a fallu faire la trace en progressant sous de petites rafales de vent et de neige. Nous avons suivi la route carrossable qui était heureusement uniquement praticable à pied ! C’est là que je me suis dit que la chance était avec nous de pouvoir vivre une journée de formation de ce genre dans de si belles conditions. Les arbres chargés de neige fraîche voir de givre à certains endroits bien exposés et personne n’étant passé avant nous sur ce chemin nous donnaient l’impression d’entrer dans un univers inexploré. La montée s’est déroulée tout tranquillement, étendant sa ribambelle de participants-es.
Après environ une heure de marche nous sommes arrivés à la cabane du CAS du Mont d’Amin. Une séance de pelletage s’est imposée pour dégager le devant de la porte ainsi qu’un débarrassage de neige sur nos habits avant de pouvoir entrer et participer à la deuxième partie de cette journée, un moment d’explication théorique. Félix a relevé le défi au pied levé de ce temps car le matin même, la guide chargée de nous transmettre ces aspects ayant des symptômes de la Covid, ne pouvait se joindre à nous.
Par beau temps, la baie vitrée du réfectoire permet une vue sur la chaine des Alpes… nous n’avons pu que nous la représenter car le ciel était complètement bouché. Cela n’a pas été la seule chose que nous avons dû imaginer, la chaleur bienfaisante du feu dans l’âtre également !
Après une heure trente environ d’écoute active et de travail neuronal, nous avons été ravis d’apprendre que la soupe n’était pas prête et que nous allions pouvoir bouger et ainsi nous réchauffer avec des exercices pratiques à l’extérieur. Nous avons donc rechaussé nos skis, emportant juste les DVA et nous nous sommes déplacés de quelques centaines de mètres. L’air était revigorant. Quelques appareils ont été disposés sur la neige et nous nous sommes approchés avec nos modes « recherche » enclenchés. Comme les cibles étaient visibles cela nous a paru simple. Une fois cachées sous neige ça a été une autre histoire... cependant, nous les avons tous retrouvés, y compris celui qui n’avait pas été enclenché ! Oups ;-)
De retour à la cabane, nous avons dégusté une délicieuse soupe cuisinée par Stéphanie et Solange. Merci à elles, cela aura fini de nous réchauffer.
Au début d’après-midi, nous sommes repartis pour la crête du Mont d’Amin à la recherche d’amas de neige pour effectuer la suite des exercices pratiques. En aval d’un point défini comme la victime ensevelie, nous avons pellé en utilisant la technique de l’entonnoir. La neige étant fraîche et légère cela a facilité notre tâche et nous avons œuvré dans la bonne humeur. Nous avions conscience à moment-là, que dans une situation réelle, ce travail serait bien plus ardu et stressant. Et pour finir, nous avons sondé des sacs enfouis profondément afin de percevoir la différence de sensation lorsque nous les touchions ou passions à côté… Il en a été de même d’Arnaud qui s’est laissé recouvrir d’un mètre de neige du cou aux pieds et surtout qui n’a pas crié sous les piques des sondes !
Durant tout l’après-midi, le soleil n’a pas vraiment réussi à percer la couche de nuages, même si sa luminosité nous laissait quelques espoirs.
Nous avons ensuite repris le chemin du retour en longeant la crête jusqu’à la Vue. Certains ont osé le décollé de peaux pour l’ultime descente sans caillou… ou presque !
Merci à Félix pour l’organisation de cette journée, riche en apprentissages, expériences, et rencontres.
Chantal Hemma