Notre traditionnelle sortie des six sections amies (aujourd'hui sept avec la Neuveville) a lieu régulièrement le 3e dimanche d'octobre. Il est clair que le petit nombre de participants est dû principalement à un manque de communications, et peut-être aussi en raison d'un certain désintérêt des clubistes actifs pour une balade dans le Jura et pour des rencontres avec des membres d'autres sections. C'est dommage.
Nous nous retrouvons donc à 5 seulement, à 10 heures au parking du Gardot (1102 m) et nous nous mettons en route en direction de la ferme du Petit Gardot. Nous quittons alors le goudron pour emprunter un très joli sentier en forêt qui va nous mener le long de la frontière de la borne N° 37 à la 22, peu après le sommet du Meix Musy (1289 m). En chemin Maya fait toute une série de crochets à gauche et à droite à la recherche de bolets. Elle ne trouvera que quelques beaux écailleux.
Du point culminant, peu après les grandes antennes, nous admirons longuement le paysage côté français avec les petites villes de Morteau, des Fins et de Villers-le-Lac qui s'accroissent presqu'à vue d'oeil avec les nouvelles habitations des très nombreux frontaliers qui y résident. Au loin vers l'est, nous devinons les Brenets et la région de la Ferme Modèle sur Pouillerel. Nous ne pouvons pas voir le Doubs car sa gorge est trop profonde. La vallée de la Brévine, le petit vallon des Roussottes et les crêtes du Jura sont peu visibles en raison des grands arbres qui peuplent l'adret du Meix Musy.
Nous retournons sur nos pas jusqu'à la borne 30.
L'abornement de cette partie de la frontière s'est fait en 1819 après le Congrès de Vienne, lorsque la commune du Cerneux-Péquignot, française et catholique, a été cédée à la Suisse. Cette rectification de la frontière fut décidée par la coalition qui avait vaincu l'empire napoléonien.
Nous descendons à proximité du lieu-dit Sur la Roche après nous être arrêtés assez longuement pour pique-niquer sur des souches à l'orée d'une forêt, non loin du départ du téléski au lieu-dit Pierre à Feu. Nous remontons ensuite contre le vent deux bons kilomètres de route asphaltée jusqu'à la Voie Bournez où se trouve le bon restaurant du Charron et le Musée d'Antan.
La visite est fort intéressante. Nous remarquons principalement l'outillage, dans tous les sens du terme, utilisé en grande partie par le monde agricole et les artisans, avant la mécanisation. Une constatation : Nous sommes tous des vétérans et une bonne partie de ce que nous observons nous est familier car nous en avons vu l'utilisation dans notre enfance. Au sous-sol, de nombreux tracteurs anciens, (le plus vieux a été construit dans les années 1920), intéressent principalement les deux François dont l'un, ancien paysan et menuisier est particulièrement compétent en ce qui concerne presque tout ce que nous regardons dans ce beau musée. Il connaît par exemple l'utilisation précise de chaque outil et de chaque machine agricole.
Le retour au parking du Gardot vers 16 heures se fait en passant d'abord par une forêt puis en remontant sur plus d'un km un long pâturage orienté nord-est – sud-ouest.
Félicitations au petit chien de Gilberte qui, malgré son âge et ses courtes pattes a parcouru les trois quarts de la randonnée sans rechigner. Il n'était porté par sa maîtresse que sur les tronçons goudronnés qu'il n'apprécie guère, tout comme nous d'ailleurs.
Avant de nous quitter. Nous décidons d'aller boire le verre de l'amitié à l'Hôtel de Ville de la Brévine.
Balade d'une dizaine de km, 300 m de dénivelé positif et négatif.
La prochaine course des sept sections aura lieu le troisième dimanche d'octobre, le 15.10.2023.
Maurice Zwahlen
Participants : Maya Schwaab (Sommartel), François Oppliger (Chasseron), Gilberte Gerber (La Chaux-de-Fonds), François Humbert (La Chaux-de-Fonds) et Maurice Zwahlen (organisateur).