Pour Irmi, difficile de trouver un week-end pour cette jolie course de deux jours. La cabane Monte-Leone est occupée par des festivités locloises imprévues. On y va donc pour fin août. La joyeuse et imposante cohorte se retrouve au départ à Bérisal. Comme une ballade en boucle est prévue, on saute dans l’autocar qui nous amène au Simplon Kulm. Le temps est assez mitigé, mais sans pluie et frisquet. Beau début de montée...à plat le long du bisse de Kaltiwasser. Patricia passe le premier pont presque sans sourciller. C’est déjà midi et le casse-croute est servi parmi les joubarbes et les rhododendrons. Sous les nuées, un peu plus haut, Michèle, Berthy et Patricia nous quittent pour rejoindre directement la cabane.
Le gros de la troupe bifurque sur la Mäderlücke pour l’ascension « facile » du Wasenhorn (3200m ). Notre chemin de crête est indiqué sentier rouge-blanc... donc aucun problème ? Pas si sûr que ça... Nous devons beaucoup nous aider des mains, le ciel est tout noir, il y a du verglas par endroits et un vent violent s’est levé sur l’arête. Toute l’équipe atteint finalement le sommet, Jacqueline avec le souffle court et Marie-France jouant au petit chien d’Alain... Le rapporteur, qui connaît cette course, déconseille l’abrupt raccourci qui pourrait nous amener directement à la cabane. Le retour s’effectue sous un fin grésil. Difficile de tenir en équilibre sur les plaques inclinées de l’arête avec la violence du vent. Comme quoi un chemin balisé rouge-blanc peut se transformer en T5 suivant la météo... On apprendra, après le retour à la cabane, qu’il y a eu un mort et deux accidents il y a peu sur la « directe » évitée.
Les quatre jeunes gardiens (c’est le jour de la relève) sont aux petits soins pour nous. Le traditionnel « stöck à 6 » clôt l’excellent souper. Nuit, neige et tempête dehors : il faut être courageux pour satisfaire un petit besoin…
Au réveil, tout s’est calmé. Le panorama est magnifique, le ciel tout bleu... mais c’est glacial !
5 cm de neige plus tard, en route pour la Mäderlücke, puis longue descente du Bodmertälli. Par Hönegga, on frôle Bérisal pour attaquer une bonne remontée à la Bortelhütte. C’est une très jolie cabane animée, où l’équipe peut reprendre des forces. Parmi les myrtilliers et les framboisiers, on revient à Bérisal, où nous retrouvons, heureux mais fatigués, nos voitures. Belle découverte d’une région peu connue, grâce à l’abnégation de notre organisatrice hors pair Irmi.
Participants : Michèle et Olivier, Christine, Carla et Vonbu, Kriss, Marie-France et Pierre-André, Berthy et Maxime, Patricia, Marlène, Jacqueline, Alain et Irmi
Maxime Zurcher