Sont présents lors de cette belle journée ensoleillée Céline (guide) et son papa Philippe Gerber, André Zwalen, Léna Würgler, Quentin Kohler et Christophe Van Dongen.
Au programme était prévu le Chasseral mais son enneigement n’étant pas suffisant, malgré la neige tombée la veille, Céline nous a concocté son « plan B », en route vers l’Etivaz, hameau vaudois du fameux fromage AOC. Philippe, Céline et Christophe partent de la Tchaux à 8h15 (cool) pour arriver à 10h au petit parking près du bistrot « Le Chamois » d’Etivaz. Nous y attendons André venant de Vallorbe, autour d’une collation, puis Léna et Quentin arrivent de Neuchâtel à l’heure du rendez-vous 10h30.
Préparation du matériel, ajustement des vêtements, et nous partons tous les six en portant nos skis et bâtons par la route, insuffisamment enneigée pour nos peaux, jusqu’au petit pont pour traverser à droite le ruisseau « La Torneresse ». Là nous pouvons poser nos skis sous nos chaussures, allumer nos DVA, contrôler l’un après l’autre son fonctionnement en passant devant Céline, tout est ok, vamos a la montana!
Nous démarrons tranquillement de l’altitude 1177m ce chemin enneigé, déjà tracé par d’autres randonneurs à skis partis plus tôt, d’abord direction le Pâquier Geneyne. Philippe ouvre la marche, disons la glisse-sur- peau, pour monter selon la disposition des traces l’un à côté de l’autre ou à la queue leu leu. Jusqu’au Croset nous sommes dans l’ombre, presque toujours sur le chemin ou en parallèle. Chacun son rythme, pas de risque de se perdre, nous en profitons pour admirer le défilé de montagnes sur notre gauche toutes orientées sud. Pente douce, puis après la ferme du Croset à 1623m commence un dénivelé plus abrupt qui nous oblige à effectuer quelques conversions. Comme c’est une neige fraiche il est très utile de bien marquer l’appui à chaque pas, sinon le pas glisse en aval ce qui n’est pas très performant. Au sommet du raidillon de l’Entre deux Siex, au soleil, nous rejoignons un autre groupe qui profite de l’endroit pour pique-niquer, il est déjà passé 13h. De là-haut nous constatons que nos deux aînés sont déjà au sommet de la Tête à Josué. Pour nous quatre au rythme plus lent. Mais à l’estomac creux, nous descendons la pente de l’Entre deux Siex pour nous installer au soleil et pique-niquer. Confortablement assis sur nos skis retournés nous mangeons tranquillement nos sandwichs, gâteaux, et autres joyeusetés culinaires. De loin nous voyons direction nord-ouest les Diablerets, Glaciers 3000, en reconnaissant le pont reliant deux sommets et les installations de remontée de la benne.
Après une vingtaine de minutes, pas le temps d’une sieste, nous remettons nos skis pour redémarrer, chacun à son rythme, direction Tête à Josué. Le dernier bout à l’ombre est raide, en été cette pente est herbeuse, donc prudence par ce jour de risque avalanches côté 3. La crête est parsemée de piquets en bois, sans doute pour éviter qu’en été le bétail ne tombe dans la vallée de Maulatreys, la pente est très raide sur le versant ouest. Au sommet de la Tête à Josué, 2131m d’altitude, nous retrouvons sur un petit espace Philippe et André déjà tout équipé pour la descente.
Quelques minutes pour nous féliciter mutuellement et boire un coup, on se prépare à notre tour en enlevant les peaux, bloquant à plat les fixations, resserrant les chaussures, enfilant une veste. Il est à présent temps de profiter de cette belle poudreuse. Philippe ouvre à nouveau la voie, nous suivons chacun selon ses expériences et capacités techniques. C’est une excellente poudreuse, en tous les cas sur 40 cm, dans laquelle chacun laisse sa trace. Et là nous apprécions que nos cuisses ont déjà bien travaillé par les 1000 m de dénivelé lors de la montée, ça siffle un petit peu et le contrôle n’est pas toujours au top. Donc nous en profitons pour y aller par petites doses, petits arrêts bienfaiteurs, encore aussi admirer le paysage vu dans l’autre sens. Léna fantasme sur un capuccino, il est grand temps de poursuivre notre glisse. La couche de neige devient de plus en plus mince au fur et à mesure de la descente. Progressivement nous rejoignons gentiment le chemin initial sur lequel il y a une zone cailloux dans la forêt avant la ferme du Pâquier Geneyne.
Arrivés au pont traversant le ruisseau La Torneresse nous gardons nos skis pour glisser encore à côté de la route presque jusqu’aux voitures. Philippe est parti à la fromagerie se ravitailler en Etivaz, rien de tel que le fromage du cru au lait cru !
Un dernier plaisir, tablée au bistrot les Chamois, bières pour Philippe et André, chocolats chauds pour Céline et Christophe, capuccinos pour Léna et Quentin… nous nous racontons cette magnifique journée ensoleillée, mêlée d’efforts et de plaisirs, si bien organisée. Vive les « plans B » !
Texte : Christophe van Dongen
Photos : André Zwahlen et Céline Gerber