Dimanche matin, après un déjeuner copieux, Stéphanie nous fait part des différentes possibilités de la journée. Le soleil brille déjà depuis longtemps et la matinée a commencé avec la douceur et la beauté des lieux, cependant la météo annonçant une forte probabilité d’orage sur la région, la course pour les jumelles devra être rapide et prudente. Stéphanie ayant organisé ce magnifique week-end avec Solange, propose pour ceux qui préfèrent, une alternative d’escalade en grosse, sur les parois plongeantes dans le lac d’une hauteur moyenne de 15 mètres et d’un niveau allant de 4a à 7a+ exposée Sud Sud-Ouest. Séduits et tout motivés, Cynthia et Gautier choisissent de suivre ce joli programme.
Nous voici partis à la recherche de ces voies depuis le refuge du Grammont sur la rive qui s’offre à notre gauche. Bien que la falaise verticale soit très visible depuis l’autre rive du lac, il s’avère plutôt difficile de les trouver depuis le sentier, du moins à trouver un accès qui nous mènerait au pied de celle-ci. Le niveau du lac étant haut à cette période, il n’y a pas d’accès par la rive et depuis le sentier aucun visuel, c’est même plutôt trop pentu, ce qui nous fera rebrousser « sentier ».
Sur notre retour, nous croisons la sympathie d’un beau petit bloc qui nous a fait de l’œil. L’envie était simplement irrésistible et nous nous sommes mis ainsi à caresser le rocher afin d’en explorer les différentes voies possibles, ce qui nous a pris une bonne heure. Non mécontent de notre échauffement, nous avons pris parti de faire le tour du lac Taney afin d’avoir un meilleur point de vue de l’accès à ces voies qui nous attiraient toujours. Magnifique point de vue avec des couleurs intenses, agrémenté d’une température des plus agréable.
Tout à droite du lac, une petite zone avec quelques voies dont l’accès était plus facile nous a semblé être atteignable. Cependant, arrivé sur place, l’accès par la rive était bloqué par des ronces. Cynthia est donc descendue par le haut de la falaise, sous l’assurage de Stéphanie. Mais dès lors le bas de la falaise atteinte, Cynthia nous informe que les spits sont visibles 5 mètres à gauche, et qu’en l’état sans prises et avec le dévers, elle ne pouvait remonter ainsi. Gautier déterminé à passer par le bord du lac trouva une solution ce qui lui permis de rejoindre avec Stéphanie, Cynthia toujours encordée. Gautier alla voir en direction des spits afin d’évaluer la situation, qui allait tourner très rapidement en une évacuation précipitée des lieux…..
Dame nature en avait décidé autrement, ce jour n’était pour nous, simplement pas signe d’escalade. Il faut savoir renoncer, ces mots prenaient tout leur sens quand une première vipère passa devant les pieds de Gautier, puis quand il vit la deuxième se prélassant au soleil juste sur l’accès à ces voies qui resteront pour nous un mystère non achevé. Riches de ces émotions, nous partîmes dîner puis retrouver l’équipe de retour du sommet des Jumelles.
Nous nous attendions à des émotions d’escalade, la nature nous aura surprise avec d’autres émotions. Merci à Stéphanie pour son programme, son organisation et son adaptation.
Gautier
