Un dimanche de novembre, frisquet mais beau (enfin, sur les hauteurs hein, pas dans le bas, d’où partent deux participants dont je tairai le nom). Une équipe qui tient en une seule voiture, un départ du collège des Foulets tout à fait matinal (9h…) que peut-on demander de mieux pour une session d’initiation au dry dans la région ? D’ailleurs la journée s’annonce bien. La météo est positive et les participants au taquet. Colin, qui connaît son affaire, a décidé de partir sur la falaise des écossais, près de Morteau, ça change de Sainte Croix, il paraît. Le trajet est court, on arrive au pied de la montée, encore sous le brouillard. Ça tombe bien, il faut qu’on se dégourdisse les jambes avant d’attaquer les petits trous et les réglettes. À la sortie de la voiture, on se concerte sur le nombre de cordes et le matériel. Tout y est, on peut se lancer dans la montée. Après une courte demi-heure de marche, un petit sentier nous mène au pied de la falaise. Malheureusement, la planification du matériel au pied de la voiture n’a pas donné le résultat escompté : il manque une corde ! Bon, ça va, ce n’est qu’au coffre qu’il faut retourner. Le conducteur redescend pendant que les autres s’équipent. Résultat : 40 minutes plus tard, tout le monde est presque prêt à se lancer (eh oui, il est rapide le conducteur). Avant de démarrer, Colin nous montre les rudiments de la grimpe avec crampons et piolets. Pour les trois novices que nous sommes, les premières ascensions sont rudes. Notre chef de course pose les cordes, et nous tentons de repérer à ses mouvements ce qu’il faut faire pour se sortir de nos habitudes de grimpeurs à chaussons. Les muscles se font sentir assez rapidement lorsqu’on n’a pas l’habitude de tenir sur des piolets de ce genre, et on a même parfois la tentation de tester les voies à même les mains. Mais qu’à cela ne tienne, après la première voie, on s’essaie aux techniques que Colin nous a montrées, histoire de « se faire la main », sur les voies mais aussi sur deux traversées au pied de la falaise, qui nous offrent la possibilité d’exercer la précision… et la précarité de ces minuscules pointes des piolets ! Après ces échauffements, on passe aux choses sérieuses, mais il est tout de suite temps de casser la croûte. Ah, que ces journées passent vite ! Bon, la vue n’est pas mal en haut de la falaise, avec les crêtes en face et le Doubs en contrebas. Il y a mieux, qu’on se dit, mais il y a pire aussi. La deuxième partie de journée nous voit nous essayer à des voies plus difficiles, et même à quelques tentatives en tête. Petit à petit la technique entre, mais les bouteilles se font sentir… De toutes manières, les jours sont courts et le chemin pour rentrer est long (…). On décide donc de repartir avant le coucher du soleil, pour ne pas arriver trop tard dans nos pénates. Demain, c’est boulot ! Le retour en voiture est l’occasion de demander à Colin les possibilités qui s’offrent à nous maintenant que nous sommes devenus des novices dans le mixte, et nos yeux s’écarquillent… rêves de futures ascensions qui vont peupler notre sommeil pendant un bon bout de temps je pense. Ce fut donc une superbe journée, qui nous a donné très envie de poursuivre cette aventure dans l’escalade mixte. Merci l’équipe, et merci Colin !
David
Participants: Colin (organisateur), Julien, Hugo et David.
